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Responsables missions handicap : La force des communautés apprenantes et l’usage du codéveloppement
Jérôme Oddon
Directeur – Adeo Conseil
Publié le 28/09/2021
Une réforme de taille pour les responsables missions handicap
La Loi « Avenir Professionnel » du 5 septembre 2018, avec sa mise en vigueur effective en Janvier 2020, constitue une réforme de taille pour les responsables des missions handicap des entreprises et pour les politiques qu’ils conduisent.
Outre la modification portant sur la Déclaration sur l’Obligation d’Emploi des Travailleurs Handicapés (DOETH) qui passe désormais par la DSN et ne permet plus un contrôle aussi effectif par ces professionnels de l’emploi des personnes en situation de handicap, notons également la limite de durée des accords d’entreprise qui ne peuvent justifier que d’un seul renouvellement (6 ans maximum).
Si l’on peut comprendre la logique inclusive que porte en elle cette réforme, force est de constater qu’elle remet en cause les équilibres sur lesquels les Missions Handicap se sont construites au fil des années, en particulier les modalités de financement des responsables de ces missions.
Tous les employeurs ne se sont pas organisés de la même manière et l’on peut comprendre que l’Agefiph ou le FIPHFP ne donne pas de consigne particulière pour déployer différemment les organisations.
Pour les responsables des missions handicap, l’échéance des accords d’entreprise pose la question de leur mission et de leur financement. Il en est de même pour les cellules maintien coordonnées par les missions handicap. Comment ne pas perdre tout le bénéfice des politiques conduites dans les grandes entreprises sous accord en réinventant de nouveaux modèles d’organisations qui permettent de poursuivre la dynamique d’inclusion est sans doute la question à laquelle il est désormais nécessaire de répondre.
L’intelligence collective, la clé du succès pour les responsables missions handicap
Lors d’un échange avec une responsable de la Mission Handicap d’une grande entreprise, il nous a semblé que l’intelligence collective était sans doute la seule manière de pouvoir répondre pertinemment à cette question qui se pose d’une manière spécifique pour chaque employeur. Pour certains, elle interroge la position stratégique des responsables de cette mission eux-mêmes, pour d’autres elle interpellera davantage la relation avec les dirigeants ou avec les salariés en situation de handicap, pour d’autres encore, il s’agira plutôt de trouver d’autres modes de financement.
Pour cela, nous lançons dès le mois d’octobre un groupe de codéveloppement avec huit responsables de mission handicap.
N’hésitez pas à nous interroger si vous souhaitez en faire partie.