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Le codéveloppement, pour élargir la perception de la réalité
Jérôme Oddon
Directeur – Adeo Conseil
Publié le 22/06/2021
Le codéveloppement, une méthode pertinente
Pendant les périodes de confinement, nous avons beaucoup été mobilisés pour animer en mode virtuel des sessions de codéveloppement avec des chefs d’entreprises, des managers de proximité, des responsables RH et des correspondants handicap. Pourquoi cette méthode est-elle particulièrement pertinente au regard de cette actualité ?
Le codéveloppement est un groupe de personnes qui s’entraident dans leur autodéveloppement respectif autour d’une vision socioconstructiviste de l’apprentissage et de l’accompagnement. En clair, cette vision postule que certains savoirs ne peuvent être obtenus qu’en élargissant notre référentiel de pensée. Mais aussi que la subjectivité de la personne est aussi importante que l’objectivité pour comprendre la situation et son action. Et en effet, si la pandémie a été vécue par tous, la capacité à réagir et à apprendre de ce nouveau contexte a été très différente selon les individus.
Conçue en 1997 par deux canadiens, Adrien Payette (professeur de management) et Claude Champagne (psychologue industriel), la pratique du codéveloppement s’est considérablement déployée depuis une dizaine d’années.
Vous avez une problématique réelle et actuelle, lancinante, voire brûlante que vous peinez à résoudre. Vous l’exposez à un groupe de 5 à 8 personnes selon une méthode très précise. Et vous repartez avec un éclairage et des pistes d’action qui transforment votre représentation et vous permet de construire votre solution.
En entreprise, cette démarche est un outil puissant de management susceptible non seulement de prévenir les risques psychosociaux mais aussi d’enrichir les compétences des managers et des chefs de projet.
Idéalement, la constitution d’un groupe de 5 à 8 personnes réunit des pairs dans la durée, car la courbe d’apprentissage est progressive. Au fil des séances, et à tour de rôle, chacun peut exposer sa problématique et prendre successivement la place du « client » ou du « consultant ».
Le cadre ne s’improvise pas et nécessite une formation, voire une certification préalable. Son respect, l’expérience et la posture de l’animateur font la différence.
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