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La Communication Non Violente

à l’usage de celles et ceux qui veulent changer le monde

de Nathalie Achard

Sarah Maurel

Sarah Maurel

Office Manager – Adeo Conseil

Publié le 31/03/2022

Temps de lecture : 3 minutes
Le coin de l'écrivain
L’ouvrage de Nathalie Achard plonge le lecteur au cœur du processus de communication non violente (CNV), concept formalisé et développé par Marshall Rosenberg dans la seconde moitié du 20eme siècle. Par la prise de conscience du pouvoir du langage, ce livre anime le lecteur. Au fil des pages de La communication non violente à l’usage de celles et ceux qui veulent changer le monde, les clés d’une communication non violente lui sont dévoilées.

Une vie de militante comme matière à penser sur la communication non violente

L’analyse rétrospective de sa vie de femme engagée sert de colonne vertébrale au texte de Nathalie Achard. Il tire sa force des situations, des exemples de modes de communication employés ou rencontrés. Elle les soumet au lecteur et les déchiffre avec lui. Appelé à continuer l’analyse grâce aux pistes de réflexion qu’elle lui propose, ce dernier part d’abord à la découverte de son propre langage. Il apprend à décoder ses mots, l’ensemble des éléments qui déterminent sa communication avant de prendre conscience du « pouvoir illimité de son intériorité ». Ce qui est en jeu ? La véritable rencontre avec l’autre. Il s’agit pour l’auteure de « retrouver confiance en notre capacité à nous relier ». Comment y parvenir ? Chacun dispose des forces nécessaires au changement. 

L’OSBD, structure de la communication non violente

Pour être éclairante, la communication non violente doit aussi s’appréhender d’un point de vue plus technique. L’auteure décline quatre différenciations structurantes qu’elle illustre par des exemples :

  • centrée la factualité, l’observation doit exclure l’évaluation, le jugement. « Marie travaille trop » (avec évaluation) – « Marie, en plus de semaine de travail, est allée au bureau le week-end » (sans évaluation).
  • le mot peut traduire un sentiment si le vocabulaire affectif est suffisamment riche. Nathalie Achard met en garde contre l’usage du verbe « sentir » et la confusion entre sentiment et sentiment mêlé de pensée. Elle propose une clef pour faciliter l’accès au sentiment : « Qu’est ce j’éprouve, qu’est ce que je ressens dans cette situation ».
  • le besoin se distingue de la stratégie opérée pour l’assouvir. Si les besoins sont universels, les stratégies, elles, sont spécifiques à chaque individu. L’auteur propose une liste complète des besoins.
  • si l’exigence induit une réaction de soumission ou de rébellion, la demande incitera davantage à la connexion. Ainsi, « J’aimerais organiser une réunion pour discuter de ma situation » doit être préféré à « J’aimerais être écoutée ».

Des mots prononcés par celui qui incarne la non-violence dans l’imaginaire collectif pourraient illustrer le processus mis en lumière par Nathalie Achard. Ils disent l’espoir, celui de savoir que la force réside en chacun de nous : « Sois le changement que tu peux voir dans le monde » Gandhi