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Quel est l’intérêt de douter pour un décideur ?

Le 20 février 2020

Mardi 4 février 2020, nous rencontrions Albert Moukheiber, psychologue clinicien et docteur en neurosciences à l’occasion de la journée « Douter pour être résilient » du club des dirigeants d’entreprise de l’APM Paris Kleber.

L’importance de douter pour un décideur

À travers des exercices et des explications scientifiques, Albert Moukheiber a montré l’importance du doute dans l’analyse que nous faisons du réel. Notre cerveau nous joue des tours à notre insu. Il sélectionne des informations parcellaires, les interprète selon nos chemins logiques habituels et envoie les signaux correspondants aux hormones qui vont nous faire réagir selon les émotions attendues. Le problème est que le mode survie est privilégié, même en l’absence d’un hypothétique ours qui nous voudrait du mal. Notre cerveau est donc un parfait lanceur d’alertes, y compris quand il s’agit de fausses alertes.

Le doute constitue un outil de résilience

Prendre le temps de discerner avant de réagir est donc indispensable à la qualité de nos relations avec les autres autant que pour notre bien-être personnel. Car à trop accumuler les stress, nous risquons l’épuisement. Apprendre à notre cerveau à faire d’autres connexions est possible fort heureusement. Il nous suffit de l’entraîner en cherchant à objectiver la situation. Parce que nous ne voyons pas le monde tel qu’il est mais tel que nous sommes, le doute constitue un outil de résilience puissant.

A la fin de la journée, Albert a bien voulu répondre à notre interview :

Albert Moukheiber est docteur en Neurosciences Cognitives et Psychologue Clinicien. Après 10 ans à l’hôpital Pitié-Salpêtrière de Paris dans le département de psychiatrie adulte et une spécialisation dans les troubles anxieux et de l’humeur, Albert se concentre sur des questions qui touchent la population générale à travers son activité libérale en ville. Depuis 5 ans, il intervient dans plusieurs cadres sociaux ou d’entreprises pour faire de la psychoéducation. Il enseigne également en Master 2 de psychologie clinique à l’université Paris 8.